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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 18:57

     Je quitte le Limousin, pour remonter en Haute Saône, du côté de Champagney... il semblerait que se soit un super coin à randonnée là haut... mais je vous en dirait plus, quand j'y serai... le 1er mai....

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 08:02

En 1939, Hatten (67) se trouvait sur la Ligne Maginot et, par mesure de précaution, les 1500 habitants du village furent évacués à Châteauponsac (87)  dans le Limousin (presque comme moi... je rigole) par les autorités françaises. Ils avaient dû laisser derrière eux tout ce qui ne rentrait pas dans une valise. Mais par chance, le village n'avait alors pas souffert et, dès 1940,  les habitants de Hatten purent revenir en Alsace alors annexée par les Allemands.     Le 13 décembre 1944, après 4 ans d'occupation, le village fut libéré sans combats par les Américains et les habitants se sentirent alors en sécurité.

     Mais le 1er janvier 1945, les Allemands déclenchèrent une de leurs dernières offensives de la guerre, l'Opération Nordwind, qui visait, entre autres, à reconquérir Strasbourg. Hatten était alors un passage obligé pour les blindés allemands et, durant les batailles de chars qui y opposèrent Allemands et Américains entre le 8 et le 20 janvier le village fut presque entièrement détruit. En effet, après 12 jours de combats, sur les 365 maisons que comptait alors le village, 350 furent détruites. 2500 soldats ainsi que 83 civils y avaient trouvé la mort.

     Après la guerre, le village martyre fut reconstruit. Les ouvrages de la ligne maginot, hébergent maintenant le musée de l'abri, entretenu par une association locale. On peut y voir une bonne collection de matériels, ainsi que le centre de documentation concernant les "malgré-nous", dont beaucoup d'alsaciens sont descendants... dont je fait partie..

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 05:47

     L'Alsace est une région frontalière qui a connu beaucoup de conflits, hélas...

     Avec l’expérience de la guerre des tranchées de 1914-1918 et le tracé des nouvelles frontières du Nord-Est de la France, le gouvernement français décide en 1930 de construire une ligne de défense de béton et d’acier pour dissuader ou s’opposer à toute invasion.

La position fortifiée de Lembach (67) dite le « Four à Chaux » est un des 108 ouvrages de cette ligne qui s’étend sur 700 km de frontières du Nord au Sud de la France.

     Ce fort, a été construit dans les années 30, puis occupé en 1938. Ses canons ont fait feu en mai 1940 sur les patrouilles ennemies et a tenu, n'a jamais été pris part les armes, malgré des attaques aériennes incessantes, pour se rendre avec les honneurs en juillet 1940.

    Il est ouvert aux visites depuis 1983.

Entrée du Four à Chaux - Lembach (67)

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 06:34

     Le fait que ce volatile est matinal lui a valu, dès la plus haute antiquité, d'être considéré comme celui qui faisait lever le soleil ! Un culte lui fut voué rapidement dans toute l'Asie Mineure, dont les plus nombreuses traces se trouvent en Grèce.
     Le coq était consacré à plusieurs dieux solaires et lunaires, comme Jupiter, maître du ciel, Apollon, dieu du soleil, Diane, déesse de la lune, sœur jumelle du précédent, Esculape, fils d'Apollon, ainsi que Minerve.

     Ainsi, le savant Pythagore (Ve siècle avant J.C.) recommandait dans ses Vers d'or
" Nourrissez le coq, et ne l'immolez pas, car il est consacré au soleil et à la lune ".

     On retrouve le coq, symbole solaire, sur toute la planète, notamment sur les horloges astronomiques : à Strasbourg, Lyon, Beauvais, Prague, Paris (Beaubourg). Celui-ci a été pris sur un volet de Wissembourg....

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 05:22

     Encore une balade par ces après midi ensoleillés de mars..  Wissembourg (67) , dont le nom signifie "Château Blanc", est certainement une des villes d’Alsace où il faut faire une pause lors de son voyage.

     La vieille ville s’étale langoureusement dans les bras de la Lauter et tout ici rappelle son glorieux passé et surtout ses belles armoiries rouges et blanches qui rappellent l’origine de son nom.

     L’histoire de Wissembourg est palpitante. Elle commence au VIIème siècle avec la construction d’une abbaye bénédictine que certains attribuent à Dagobert 1er. Le Domaine de l’Abbaye est vaste ce qui va lui permettre de se développer rapidement et elle entrera ainsi dans la Décapole au XIVème siècle. C’est en 1648 qu’elle rejoignit le Royaume de France, après le Traité de Westphalie.

     Les fortifications médiévales furent consolidés en 1746. Ces fortifications étaient également protégées par quatre châteaux, dont il ne reste plus aujourd’hui, qu’une tour isolée. Wissembourg paya très cher pendant les guerres qui suivirent la Révolution Française de 1789 et au cours de la guerre de 1870, qui fut particulièrement désastreuse pour le nord de l’Alsace. Il en reste aujourd'hui de nombreux vestiges... profitez en, le rempart a été aménagé en promenade...

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 15:41

     Le nom de Hochfelden (67) apparaît pour la première fois en 816. Réginold, scribe d'origine romaine et greffier de justice, rédige à " HOCFELDIs " un acte de donation en faveur de l'abbaye de Wissembourg, Hochfelden était un établissement important et un lieu de justice au temps des Carolingiens. Outre " HOCFELDIS " (en langue romane) nous retrouvons le nom de Hochfelden avec une orthographe changeante : "HOFFELDEN" en 823.
     En 1512, les Statuts de Hochfelden sont signés par le bailli impérial de Haguenau et le comte d'Ochsenstein : ils régiront la vie du bourg sur le plan civil et pénal. L'administration et la justice sont à la charge d'un prévôt ou écoutête (Schultheiss) et d'un tribunal local (Gericht) composé de huit échevins élus qui siègent à la halle publique (gemeine Laub) Les bénéfices de l'église Saints-Pierre-et-Paul (située à l'intérieur du château) et de la chapelle Saint-Wendelin (reconstruite en 1435) reviennent à l'abbaye de Neuwiller.

     Jusqu'au milieu du XIX' siècle, Hochfelden forme une entité économique complète. Le village peut se suffire à lui-même pour la production de la nourriture, la construction des maisons, la confection des meubles et des vêtements ainsi que la fabrication des outils et des instruments agricoles. En effet, l'agriculture, l'élevage et l'exploitation des forêts et des carrières des environs (argile, sable, calcaire, gypse) fournit les matières premières de toutes les activités du bourg. On cultive les céréales traditionnelles (blé, orge, seigle, avoine), mais aussi la vigne, la pomme de terre, le tabac, le colza, le chanvre, le lin, la garance, et bien sûr le houblon : de quoi faire travailler de nombreux artisans (huiliers, cordiers, tisserands, teinturiers, brasseurs...). Il existe encore de nos jours un grand comptoir agricole, construit en bordure de voie ferrée..là ^même ou devrait passer le futur TGV.

     L'élevage nourrit la population mais aussi fournit les peaux au tanneur, la laine au tisserand, la graisse au fabricant de chandelles et de savon, sans oublier la force motrice pour les travaux agricoles. Le bois provenant des forêts est travaillé dans les ateliers des charrons, tonneliers, charpentiers, menuisiers et tourneurs. Enfin le potier et les tuiliers-briquetiers trouvent de l'argile en quantité suffisante. Bois, briques, tuiles, sable, pierres de taille, chaux, plâtre, tous les matériaux de construction sont à la disposition de nos maçons. La Zorn fait tourner les moulins et la main d'oeuvre est abondante.

     Après d'importants changements dans l'aspect du bourg au début du XII siècle (démolition du château, reconstruction pour la cinquième fois de l'église paroissiale en conservant toujours sa tour romane du XII', construction de l'école de garçons sur l'emplacement de l'ancienne halle publique...), deux grands chantiers ont non seulement modifié l'aspect du paysage mais entraîné la transformation de toute la vie économique de Hochfelden : la ligne de chemin de fer, Strasbourg-Paris et le canal de la Marne-au-Rhin (1853), de là même ou j'ai pris ces photos.... 

En 1890, le brasseur Alfred Metzger fait l'acquisition d'une machine à vapeur qui produit la première électricité à Hochfelden et, à partir de 1896, son gendre Louis Haag peut brasser et produire une bière de qualité égale toute l'année grâce au froid artificiel : la brasserie, activité artisanale traditionnelle de Hochfelden depuis le IX' siècle, devient une industrie (15 ouvriers en 1900, 65 en 1939)..... Il ne reste maintenant qu'une brasserrie connue sous le nom de METEOR.

     Et oui, en Alsace, tout se termine par une bière...

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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 00:10

     Le voici, le voilou, mon petit village du Kochersberg (67), d'où partent la majorité de mes articles... Et où sont stockées une partie de mes petites affaires...     Qu'en dire... laissez moi réfléchir..bizarre de devoir penser à un truc que l'on connait depuis toujours...

     Château disparu mais la tour du clocher de l'église en serait le donjon (fortifié vers 820, il semblerait). Ce château remonte peut-être au XIIe siècle. Entre 1147 et 1359, il aurait été occupé par une famille de ministérielsde l'évêque de Strasbourg. Au XIIIe siècle, cinq chevaliers vassaux dont les "von Mittelhausen" sont attachés à la défense du château de l'évêque. Par ailleurs, ce château, siège d'un bailli de l'évêque, jouait un rôle lors de la répression de la révolte des paysans de 1525. Un tribunal épiscopal y siègeait et une potence se dressait peut-être au lieu-dit Galgenberg (colline de la potence) sur les hauteurs entre Gougenheim et Mittelhausen.

     Chapelle Saint Laurent, sur une butte à l'extérieur de l'agglomération (à voir absolument).

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 06:42

     Et oui, voici un petit article sur ma région d'origine, d'où viennent d'innombrables photos sur ce blog...Situé entre Strasbourg à l'Est, Saverne à l'Ouest, la Zorn au Nord, la Mossig et la Bruche au Sud, la colline du Kochersberg a donné son nom à cette région, ancien fief de l'évêché de Strasbourg.

     Parmi les campagnes alsaciennes, le Kochersberg tient une place de premier plan, par son paysage, son économie, sa société, ainsi que par les liens qui l'unissent depuis toujours à Strasbourg et aux bourgs environnants.

     Malgré le processus d'urbanisation qui a fini par l'atteindre, le Kochersberg (67) a su préserver son caractère de riche conté agricole. Si jadis il a largement contribué au développement démographique de la ville de Strasbourg, il accueille aujourd'hui les nombreux citadins qui ont choisi de vivre à la campagne. 

     Le Kochersberg est un pays de labours. Les champs sont situés sur les collines, autour et entre les villages, jamais séparés de plus d'une lieue, tout en conservant les chemins qui les relient entre eux, au plus à une heure de marche. Certains chemins étaient directs, bien en vue sur la crête, d'autres plus discrets, étaient jadis utilisés par les vagabonds et les mendiants pour cacher leurs allées et venues.

     La plupart des chemins anciens ont survécu aux remembrements successifs. Certains sont jalonnés de croix rurales en mémoire d'événements familiaux tragiques, croix de plus en plus ramenées à l'abri dans les villages pour éviter leur détérioration. Ces chemins, larges et bien entretenus par les agriculteurs riverains, ils permettent d'admirer la région proche, mais aussi, par temps clair, d'apercevoir les Vosges à l'Ouest et la Forêt-Noire à l'Est.

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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 06:12

     Claude Chappe (1763 - 1805) est un ingénieur français. Il a créé la première ligne de télégraphe optique qui a relié Paris à Lille. Vers 1790, il expérimente différents modèles de télégraphie et met finalement en place un système à base de sémaphores. Les 2 et 3 mars 1791, il procède à une première expérience à Parcé puis la réitère à Paris. Le 26 juillet 1793, son invention est adoptée par la Convention Nationale et il est nommé ingénieur télégraphe. En 1794, il achève l'installation de la première ligne entre Paris et Lille. Peu à peu, sa santé, surtout mentale, décline et il met fin à ses jours le 23 janvier 1805. 

 

      Le principe du télégraphe optique est simple. Il repose sur un mécanisme visible de loin, à l'aide d'une lunette et par l'utilisation d'un code de transmission. Il n'y a pas de modèle unique et les systèmes ont évolué, principalement en matière de solidité et de lisibilité. Comme il doit être visible de loin, le télégraphe est souvent placé en haut d'une colline, d'une montagne, voir sur des monuments existants. L'appareil s'appelle une station et comprend deux parties principales. La partie visible et une autre divisée en deux pièces. La première sert à la manipulation des bras, l'autre de salle de repas aux employés. Généralement toutes les parties du mécanisme sont en bois et en persiennes pour ce qui est exposé au vent. Enfin, deux stations sont généralement séparées par une distance moyenne de 10 kilomètres.   

     C'est ainsi qu'un véritable réseau va très rapidement être construit. En 1798, Paris - Metz - Strasbourg et Paris - Avranches - Brest. De 1804 à 1815, les lignes Lille - Bruxelles - Anvers - Amsterdam et Paris - Dijon - Lyon prolongée ensuite jusqu'à Venise, via Turin et Milan. De 1815 à 1830, Lyon - Toulon et Paris - Bayonne. Enfin, de 1830 à 1848 les lignes Bordeaux - Avignon et Nantes - Cherbourg

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 06:22

     Je continue la balade dans mes prairies... et vais vous parler maintenant du chateau de Birkenwald (67). Je commence  la visite par un peu d'histoire en faisant un tour extérieur du château, et oui, propriété privée oblige, je ne peux rentrer… Ah, il a bien grandi ce château depuis l'an 880 où il n'était alors qu'une maison fortifiée appartenant à une impératrice d'Outre-rhin devenue Abbesse d'Andlau puis Sainte Richarde. Louis d'Ingenheim  le reçut en 1529 et  le fils bâtit le château tel qu'il est encore actuellement.

     Vint la guerre de Trente ans. Ce furent des Normands qui débarquèrent et l'un d'eux, Gabriel du Terrier, épousa Marie Ursule d'Andlau (on sait pas comment, mais il l'a fait) et s'installa à Birkenwald. Cet homme avait amené avec lui de nombreux normands qui s'aperçurent que le vin valait bien le cidre, que le schnaps pouvait fort bien remplacer le calva et que les filles n'étaient pas plus mal ici qu'ailleurs (c’est pas faux sire…) . Ils s'installèrent au village décimé par la guerre et firent souche : encore aujourd'hui beaucoup de ces fiers alsaciens sont en fait fils de normands. D'autres se succédèrent et c'est vers 1745 que la famille de Latouche, propriétaire actuelle s'y installa.

La légende de la Dame Blanche : 

     Mais voici celle que l'on attend impatiemment, notre fameuse Dame Blanche : Marie Françoise Wilhelmine Cécile Jacinthe Colette Ferdinande Dupré de Dortal de Birkenwald, dite Fanny, fut investie du fief à 3 ans en 1783. Mais très vite, la Révolution fit fuir sa famille qui se réfugia en Autriche où sa beauté la fit nommer "Dame de l'Ordre de la Croix Etoilée".

     Les temps devenant plus calmes, elle revint à Birkenwald où elle rencontra l'aide de camp d'un Bonaparte que l’on n’appelait pas encore Napoléon : le marquis de Grimaldi de Gênes. Elle l’épousa. Le bonheur fut de courte durée car le jeune homme mourut après cinq mois de mariage la laissant veuve à 22 ans. Elle partit rejoindre sa belle famille en Italie du Nord et se fiança à nouveau… Elle mourut subitement à 24 ans le 6 février 1804, un médecin des ses admirateurs fut soupçonné de l'avoir empoisonnée, par jalousie, en lui offrant un bouquet de violettes

     Pour la petite histoire, l’identité du fiancé de Fanny resta longtemps inconnue. Deux toiles de Xavier Fabvre, dérobées durant la guerre, furent récemment retrouvées. L'une d'elles montre Fanny près de la tombe de son mari, retenue de le rejoindre par Cupidon. La seconde montre le fiancé, fort marri de la mort de sa belle, se désolant sur sa tombe… Aucun doute, le fiancé n'était autre que le petit frère du mari décédé.

 

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