Au début des temps, il n'y avait que le vide, un gouffre sans fond qui fût appelé "Ginnungagap". Les Dieux connaissaient ce vide dépourvu de lumière et d'obscurité. Progressivement, sur les bords opposé du gouffre, deux mondes finirent par se former: "Muspelheim" et "Nifelheim". Le premier étant un immense brasier dans lequel rien ne pouvait vivre. Le second était tout le contraire: un monde de glace et de neige...
L'idée germa que le Schneeberg (67) ("montagne de neige" en français) puisse symboliser le "Nifelheim". Les neiges s'y attardent car il culmine à 960m d'haltitude et se place parmi les plus hauts sommets des Vosges du Nord, et de curieuses histoires auréolent le site.... Le sommet est formé d'un petit plateau rocheux, sur lequel sont posés 2 rocs, qui portent des cupules importantes, profondes et bien taillées...
L'un des quartiers de roc porte le nom de "Lottelfelsen" ("pierre branlante" en français). La légende raconte, qu'aux temps anciens, lorsqu'une femme était accusée d'adultère, elle était amenée ici. Devant l'ensemble des prêtres, et uniquement en se servant de ses mains, elle devait mettre la pierre en mouvement, en le faisant basculer. Si elle réussissait, elle prouvait son innocence, et était réhabilité. Malheur à celle qui échouait, elle était précipitée dans le vide....
La légende poursuit en affirmant, que par certaines nuits de pleine lune, les fées se donnaient rendez vous ici pour jouer avec les rochers épars comme avec une balle, et bien entendu, avec le temps, ces fées sont devenues par la suite des sorcières....
On vous dira aussi qu'il ne faut pas toucher le "Lottelfelsen", c'est une pierre qui porte malheur...
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